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Photo du rédacteurLauryn Prigent

Les animaux actifs en hiver


Au Québec, les saisons sont bien marquées par des différences de conditions météorologiques comme en hiver où les températures peuvent atteindre -40°C. Ce qui pourrait nous amener à penser que rien ne peut résister à de telles températures, bien au contraire certains animaux sont bien actifs l’hiver.

 


Voyons cela de plus près.

 

 

 

Dans les airs 

En dépit des températures glaciales qui s’abattent sur le Québec durant l’hiver, une variété remarquable d’oiseaux persiste dans ces conditions rigoureuses. Ces vaillants résidents à plumes bravent le froid et la neige, offrant un spectacle de vie et de mouvement dans un paysage souvent figé. Certains d’entre eux ont même des adaptations à l’hiver remarquable en ce qui concerne la régulation de leur température.


 

Sizerin Blanchâtre : David Genoud, Flickr

C’est le cas de l’espèce du sizerin blanchâtre, ce tout petit oiseau est le roi incontesté de la toundra et du froid. Son adaptation au froid est des plus remarquable. Sa température interne est toujours de 40°C contre une température externe atteignant les -40°C avec un centimètre d’épaisseur de plume pour se protéger du froid. Il est aussi capable de survivre 20 heures sans nourriture grâce à une poche dans son œsophage. Ce qui lui permet de garder des graines pour se nourrir plus tard.




Parmi les oiseaux les plus actifs en hiver, on trouve les mésanges, ces petites boules de plumes qui égayent les forêts de leurs gazouillis joyeux. La mésange à tête noire fréquente des mangeoires hivernales ou se ravitaille en graines et en insectes. Il est possible d’observer les mésanges à tête noire en journée dans les boisés urbains ou dans nos forêts québécoises, le plus souvent là où se trouve un point d’eau.

Mésange à tête noire : iStock

 


Cardinal rouge : iStock

Les cardinaux rouges sont eux aussi parmi les plus actifs en hiver, ils ajoutent également une symphonie sonore dans un paysage hivernal. Leur présence dynamique, tant visuelle qu'auditive, souligne la résilience de la vie sauvage face aux rigueurs de l'hiver.

Ces oiseaux robustes trouvent des sources de nourriture dans les graines et les baies persistantes, contribuant ainsi à maintenir un équilibre dans les écosystèmes hivernaux. Le cardinal rouge incarne ainsi la beauté, la vitalité et la résilience au cœur de l'hiver.










Junco ardoisé : Veronika Andrews, Pixabay

Les juncos ardoisés font également leur apparition, se déplaçant en groupes compacts à la recherche de nourriture sur le sol enneigé. Ils se nourrissent de graines et petits fruits en hiver et ils sont observables en lisière de forêts de conifères et forêts mixtes ou dans des boisés clairsemés.



 


Sitelle à poitrine rousse : Simard François, Pixabay

Les sittelles à poitrine rousse se distinguent par leur habileté acrobatique. Elles escaladent les troncs d’arbres à la recherche d’insectes, de larves et d’œufs d’insectes cachés sous l’écorce. Elle se nourrit essentiellement de graines de cônes. Elle est plus facilement observable, en hiver, dans les forêts de conifères de préférence.




Parmi les oiseaux aquatiques, les harles couronnés et les canards colverts sont des résidents hivernaux fréquents des plans d’eau non gelés. Leur présence ajoute une dimension particulière aux paysages hivernaux, offrant des touches de vie et de mouvement aux étendues gelées. Ils se nourrissent de végétaux, de larves d’insectes et de crustacés.


Harle couronné : Sommer, Pixabay                                    Canard Colvert : Alexa, Pixabay

 


Enfin, les chouettes et les hiboux se font parfois entendre la nuit. Leur hululement mystérieux résonne parmi les bois, ajoutant une ambiance envoûtante à la tranquillité nocturne de l’hiver. Ils chassent la nuit pour se nourrir de campagnols, de souris, mais aussi des lapereaux. Il est possible de les observer en journée, mais ils sont actifs la nuit.


Chouette rayé : Alexa, Pixabay Harfang des neiges : Christel Sagniez, Pixabay

 


Ces oiseaux actifs en hiver, malgré les défis imposés par le froid et la neige, apportent une dose de vivacité et d’émerveillement à la saison froide au Québec. Leur présence dynamique rappelle la résilience de la vie sauvage et offre aux observateurs de la nature des moments précieux d’admiration et de connexion avec le monde naturel.


 

Sur la terre

Les mammifères et micromammifères


L’hiver au Québec apporte son lot de défis pour la faune, mais certains mammifères et micromammifères ont développé des adaptations remarquables pour survivre et rester actifs malgré les conditions rigoureuses.

 

Orignal : iStock

Parmi les grands mammifères, l’emblématique orignal est bien adapté au froid hivernal. Leur pelage dense et isolant, associé à une couche de graisse sous-cutanée, leur permet de conserver la chaleur corporelle. Ces géants se déplacent à travers les forêts enneigées, se nourrissant de l’écorce des arbres et de plantes sous la neige.

 



 


Cerf de Virginie : iStock

Les cerfs de Virginie sont également présents, grattant la neige pour atteindre la végétation qui reste accessible. Leur régime alimentaire change pour s’adapter à la saison, passant des feuilles vertes estivales à une alimentation plus lignifiée et moins nutritive en hiver.

 



 

 

Les lynx du Canada sont des prédateurs agiles qui prospèrent en hiver. Leur pelage épais et leurs larges pattes leur permettent de se déplacer aisément sur la neige, tandis qu’ils chassent principalement le lièvre d’Amérique. Ces félins sont remarquablement adaptés pour se faufiler silencieusement à travers les bois enneigés. Quant au lièvre, en hiver, il se nourrit de bourgeons et brindilles ainsi que de ramilles. Pour se protéger de ses prédateurs, il va se réfugier sous les conifères et en hiver son pelage change de couleur passant de brun à blanc pour mieux se camoufler dans la neige.


Lynx du Canda : iStock Lièvre d’Amérique : Dave Doe, CC BY 2.0


Quant aux micromammifères, les souris, les campagnols et les mulots sont actifs sous la neige. Ils creusent des galeries sous la couche de neige pour trouver leur nourriture et se protéger des prédateurs. Leurs réserves de graines et de racines enfouies dans le sol leur permettent de survivre lorsque la neige recouvre tout.


 Souris sylvestre : Josée Morin                                       Campagnol à dos roux de Gapper : Josée Morin


 

Les écureuils roux et gris sont également présents en hiver, souvent repérés en train de chercher des noix ou des graines qu’ils ont cachées à l’automne. Ils peuvent également se réfugier dans des nids isolés pour se protéger des températures glaciales.

 

Écureuil roux : iStock                                  Écureuil gris : iStock

 


Les castors, malgré leurs activités aquatiques principales, continuent à se déplacer sur la glace pour chercher des branches d’arbres à grignoter. Leur pelage dense et imperméable les protège du froid lorsqu’ils nagent sous la glace pour atteindre leurs réserves de nourriture.


Castor du Canada : iStock


En somme, la faune du Québec fait preuve d’une grande diversité d’adaptations pour affronter les rigueurs de l’hiver. Chaque espèce a développé des stratégies uniques pour assurer sa survie, contribuant ainsi à maintenir l’équilibre de l’écosystème même dans les conditions extrêmes.

 


 


Dans l’eau

Les mammifères marins


Alors que les eaux glacées du Saint-Laurent se figent sous l’emprise de l’hiver québécois. Malgré les conditions rigoureuses, plusieurs espèces de mammifères marins persistent dans ces eaux froides, faisant preuve d’une incroyable adaptabilité pour survivre et prospérer dans cet environnement.



Béluga : Javier Yaya_CC-BY 2.0

Parmi ces créatures majestueuses, les bélugas jouent un rôle emblématique. Ces cétacés, reconnaissables à leur couleur blanc éclatant, demeurent actifs même lorsque les températures chutent. Les eaux du Saint-Laurent offrent des ressources alimentaires variées aux bélugas, notamment des poissons tels que le capelan et le hareng, attirant ainsi ces créatures vers les estuaires où la glace est moins présente.                             




Les phoques sont également des habitants réguliers de ces eaux hivernales. Les espèces comme le phoque commun ou le phoque gris peuvent être aperçues sur les glaces flottantes ou parfois même se reposer sur les rives enneigées. Leur fourrure dense et leur capacité à plonger profondément leur permettent de survivre aux températures glaciales tout en chassant les proies sous-marines comme la morue.


Phoque gris : Enrique, Pixabay   

De plus, les baleines à bosse peuvent être observées dans les eaux du Québec pendant l’hiver. Bien que ces géants marins migrent généralement vers des eaux plus chaudes pour se reproduire, certains individus demeurent dans le nord, profitant des ressources abondantes en nourriture, telles que le krill, qui se trouvent dans ces eaux.

 


Ces mammifères marins, bien qu’ils affrontent des conditions difficiles, continuent de vivre et de prospérer dans les eaux hivernales du Québec. Leur présence offre une opportunité unique aux chercheurs et aux passionnés de la nature pour étudier et admirer leur capacité à s’adapter à des environnements extrêmes. Tout en soulignant l’importance cruciale de protéger ces habitats fragiles pour préserver ces espèces magnifiques pour les générations futures.

 


 

 

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